Voilà, vous aurez sans doute compris de quel côté nous sommes, mais nous souhaitons (re)parler du parking de grande capacité que la mairie souhaite construire au quai Ravet, à proximité immédiate du centre-ville.

Ce projet pharaonique (500 places, 28 mètres de hauteur en première version, puis 24, des étages de 3,40 m et 11 millions d'euros, soit 50% de plus qu'un parking équivalent), aurait peut-être sa place à La Trousse en entrée d'agglomération, mais certainement pas aux portes de la ville à 180 m à peine de la Place des Eléphants.

Selon nous, son effet principal sera de court-circuiter les lignes de bus existantes, sans rien améliorer à la circulation à Chambéry puisqu'il faudra quand même bouchonner pour parvenir jusqu'au parking. Et il y aura même une voie de moins pour remonter sur le Pont des Amours en raison des entrées-sorties du parking, ce qui ne va pas arranger la circulation dans le quartier.

S'il y avait eu une concertation, ou au minimum présentation d'un projet (!), les chambériens (tous, et pas seulement ceux qui viennent demander une place de parking en mairie) auraient peut-être pu s'exprimer et donner leur avis. Par présentation d'un projet nous entendons des plans, des études, une maquette, et des réunions publiques où on répond pour de vrai aux questions des chambériens.

Alors que ce parking est revendiqué comme un élément majeur du plan de circulation de Chambéry, que la concertation a été demandée à plusieurs reprises par certains conseillers municipaux de l'opposition, aucun plan global de circulation, aucune étude publique ne sont venus étayer le bien-fondé de ce projet. Dire que ce parking est essentiel "aux riverains de Ravet" et à la "réorganisation de la circulation des bus sur l'Avenue des Ducs" est en peu court comme argument...

De plus, en conseil municipal du 11 avril 2019, le maire a pris la délibération de transférer le risque financier (lié aux contentieux juridiques en cours) à la charge de la ville afin de laisser les mains libres au prestataire, qui lui, ne voulait surtout pas le prendre (et c'est une des principales raisons des retards du chantier). Le recours contentieux fait partie de la vie démocratique d'un projet, il est très bien encadré par la loi et doit simplement être géré, mais cette fois la mairie a décidée de passer outre.

Le Collectif Ravet