Point sur le jugement
Etat des travaux
Voilà, nous sommes en février 2020, et les travaux avancent, au rythme d'environ 6 semaines par étage. Ils viennent tout juste de terminer les planchers du 1er étage, et cela permet déjà d'avoir une meilleure idée de ce qui attend les riverains. Le "bateau" et le grand cèdre du parc Savoiroux ne seront bientôt plus visibles, et même le Nivolet disparaitra à terme...
Le jugement
Par ailleurs, autre point important, le permis a enfin été jugé sur le fond par le Tribunal Administratif. Nous regrettons que le tribunal ne nous ait pas suivi sur les points structurels du dossier (taille du parking, localisation problématique, dégradation de la perspective locale, présence de la zone de protection des monuments historiques), les juges ont rendu leur jugement, MAIS nous avons quand même obtenu 2 points importants.
D'abord la demande délirante de dédommagement de 1,6 millions d'euros a été sans détour déboutée par le juge. Il est vrai qu'elle était fondée sur l'idée que même les habitants de l'immeuble Bochut ne seraient pas impactés par le parking de 7 étages, alors qu'ils habitent directement de l'autre côté du Bd de Lemenc... Cette accusation pour le moins fantaisiste visait surtout à menacer des citoyens qui demandent simplement justice, elle a d'ailleurs été précédée d'un courrier "frauduleux" à destination des requérants, c'est-à-dire une photocopie de l'acte d'accusation déposée manuellement dans les boites aux lettres, avec surlignage fluo des noms des destinataires... Ce courrier ne provenait évidemment pas du tribunal et était surtout destiné à "nous mettre la pression"...
On peut supposer qu'il ne s'agit-là que d'une manoeuvre d'intimidation de la part de certains supporters trop vindicatifs de M. Dantin, d'autant qu'à cette date même les requérants n'étaient même pas encore informés officiellement...
Ensuite le tribunal nous donne tout de même raison sur une annulation partielle du permis pour 3 points:
- non-respect de la règle d'alignement sur les limites de parcelles;
- manque d'une déclaration pour le local commercial (Midas) situé dans le parking;
- absence de toilettes publiques (effectivement, la notice associée au permis de construire indique lacunairement "sans objet"). Sauf que, justement, le juge a considéré que ce manque constituait une violation du règlement sanitaire.
La suite
Ces 3 points devraient normalement conduire à une rectification du permis de construire et d'un arrêt des travaux, mais pour l'instant il faut bien constater que rien ne bouge et que le chantier continue comme si de rien n'était. Le collectif Ravet a donc pris les mesures nécessaires pour faire respecter cette décision, en déposant un référé supplémentaire pour obtenir l'arrêt du chantier. C'est la moindre des choses à 1 mois d'une échéance municipale importante qui pourrait bien changer la donne.
Par ailleurs, nous maintenont notre position que ce parking, tel qu'il est prévu, est une très mauvaise chose pour les chambériens, et qu'en plus il se pourrait bien qu'il ne soit même pas plein, ce qui serait un comble...
Il est donc encore temps de limiter le volume de l'ouvrage, et les choses seront sans doute très différentes le lendemain du 22 mars.
Nous nous réservons également le droit de faire appel de cette décision, car il y a de nombreux points qui n'ont pas été pris en compte.